L’origine mysterieuse de l’ejaculation feminine

Le phénomène de la femme fontaine, également appelé éjaculation féminine, a longtemps été un sujet tabou et mal compris. Aujourd’hui, il suscite encore de nombreuses interrogations chez les femmes concernées ainsi que chez leurs partenaires. Décryptage de ce mystère de la sexualité féminine.

Qu’est-ce que l’éjaculation féminine ?

L’éjaculation féminine fait référence à l’expulsion de liquide par les voies génitales féminines lors de l’orgasme ou du plaisir sexuel, généralement en petite quantité (quelques gouttes à quelques millilitres). Cette émission de liquide peut varier d’une femme à l’autre et d’un rapport à l’autre. Certaines peuvent expulser une grande quantité de liquide, tandis que d’autres n’en produiront que très peu ou pas du tout.

Le rôle des glandes para-urétrales

Plusieurs études ont lié l’émission de liquide lors de l’éjaculation féminine aux glandes para-urétrales, également connues sous le nom de glandes de Skene. Ces glandes sont situées autour de l’urètre féminine, juste sous la surface de la zone érogène appelée Point G. Elles peuvent être stimulées lors de la pénétration ou avec la pression exercée sur cette zone.

Lors de la stimulation sexuelle, les glandes de Skene se remplissent de liquide et peuvent ensuite être expulsées lors de l’orgasme. Ce liquide, différent de la lubrification vaginale habituelle, est composé en majorité d’eau, de fructose et parfois d’urine.

Est-ce que toutes les femmes sont concernées ?

Il n’existe pas de réponse définitive à cette question, car l’éjaculation féminine varie grandement d’une femme à l’autre. Certaines femmes le vivent régulièrement, d’autres occasionnellement, tandis que certaines n’en ont jamais fait l’expérience. Les raisons de ces différences peuvent être liées à des facteurs anatomiques, hormonaux ou psychologiques. En d’autres termes, chaque femme est unique.

D’autres facteurs influençant l’éjaculation féminine

Même si les glandes para-urétrales jouent un rôle important dans ce processus, il existe également d’autres facteurs qui peuvent avoir une influence sur l’émission de liquide. L’un d’eux est le degré de relaxation et de détente pendant l’acte sexuel, qui peut permettre aux muscles autour de l’urètre de mieux contracter et relâcher.

Par ailleurs, la configuration anatomique est également importante. Certaines femmes possèdent un plus grand nombre de glandes de Skene, ce qui peut favoriser l’éjaculation féminine. D’autres, en revanche, en ont peu ou pas du tout, rendant ce phénomène moins probable chez elles.

Mythes et réalités autour de l’éjaculation féminine

Il existe plusieurs idées fausses concernant l’éjaculation féminine et la notion de femme fontaine. Voici quelques éclaircissements :

Mythe : l’éjaculation féminine est un signe d’orgasme plus intense

Certaines personnes pensent que les femmes qui éjaculent ont des orgasmes plus intenses ou plus satisfaisants. Cela n’est pas systématiquement vrai, car l’intensité de l’orgasme est subjective et varie d’une personne à l’autre.

Réalité : l’éjaculation féminine peut être source d’embarras pour certaines femmes

Certaines femmes peuvent se sentir gênées par ce phénomène, notamment en raison de la société et des tabous liés à l’expression de la sexualité féminine. Ceci peut mener à des sentiments de honte ou d’incompréhension, alors qu’il s’agit en réalité d’un processus naturel et normal.

L’éjaculation féminine et la recherche scientifique

Bien que l’éjaculation féminine soit un sujet encore méconnu, la recherche commence à lever le voile sur certains aspects de ce phénomène. Une étude française menée en 2014 a permis de constater que le liquide expulsé lors de l’éjaculation féminine contenait une faible proportion d’urine, confirmant ainsi que ce liquide n’est pas simplement de l’urine diluée.

De même, une autre étude menée en 2011 a montré que les glandes para-urétrales contiennent du tissu prostatique et produisent de la prostate-specific antigen (PSA), un marqueur typique de la vieille femme fontaine. Ceci suggère que ces glandes pourraient être l’équivalent féminin de la prostate masculine.

Toutefois, il reste encore beaucoup à découvrir sur ce mystérieux aspect de la sexualité féminine. Les recherches futures permettront sans doute d’apporter davantage d’informations sur les mécanismes impliqués et contribueront à démystifier ce phénomène.